Seeds of Peace and love

Emeline

Hello! Je m'appelle Emeline, j'ai 39 ans et je pratique le dessin méditatif. J'ai toujours adoré déssiner, colorier, aussi loin que je me souvienne. Dans ma mémoire, se cachent des moments de partage avec mon frère, autour du dessin : lui qui était de 6 ans mon aîné, me dessinait des héros Marvel et moi je les coloriais. Nous pouvions passer des heures à faire cela et j'adorais ça. Petite j'adorais qu'on m'offre des cahiers de coloriage et je ne manquais pas une occasion de dessiner dès que cela était possible. Mes en-tête de cahiers d'écolière ou mes illustrations de poésies étaient soignées et colorées. Issue de la classe moyenne, mes deux parents travaillaient pour nourrir notre fratrie de 3 (2 filles et un garçon) et nous n'avions pas droit à des activités périscolaires tels que la musique où le dessin. J'ai tutoyé l'ennui dès mon plus jeune âge, ce qui m'a permi d'acquérir des connaissances et des compétences, que peu d'enfants au même âge avaient. En grandissant, l'envie de dessiner ne m'a pas vraiment quittée, mais je prenais moins le temps de m'y pencher, jusqu'à ce que la question se repose sérieusement à l'issue du bac avec la possibilité d'intégrer une préparation aux écoles d'arts. Sans book, sans formation initiale, mal conseillée, je me suis laissée découragée et je suis partie dans une voie plus généraliste beaucoup moins épanouissante pour moi. J'ai ainsi réalisé 5 années post-bac en sciences politiques et administration publique, qui ont prolongé le côté pluridisciplinaire de ma scolarité, sans forcément y éprouver un grand plaisir, mais toujours en griffonnant chaque feuille de note qui était sous mon stylo. A l'issue de mes études, avec l'arrivée de ma fille, mon côté créatif a refait surface et je me suis lancée dans l'apprentissage en autonomie du tricot, du crochet et de la couture. Peu à peu, travaillant dans l'administration publique, sur des sujets très politiques et stratégiques, ces temps d'activité manuelle, m'ont procuré un souffle de bien-être, qui m'a permis de maintenir un équilibre nécessaire dans mon quotidien. Ma carrière a progressé et mes intérêts se sont développés: j'ai découvert mon goût pour la décoration, l'art, le beau en général. Le covid et sa conséquence, le confinement, m'ont fait sortir les pinceaux et redécouvrir le plaisir du dessin: il fallait bien occuper les enfants. Cette occupation est finalement devenue la mienne, je me suis prise de passion pour l'aquarelle, j'ai investi dans du matériel, des palettes et j'ai suivi des ateliers et très vite sortaient de mon esprit diverses peintures et dessin. A cette période de ma vie, je venais de divorcer du père de mes enfants et j'étais suivie par une psychanalyste avec qui j'avais évoqué cette passion soudaine et le bien-être qu'elle me procurait. C'est elle qui a posé les mots sur ce que je découvrais sans le savoir: le dessin-méditatif. Les années qui ont suivi ont été intenses professionnellement et marquées par des temps de stress important où le dessin était mon salut. J'ai développé mes compétences en aquarelle, j'ai investi dans une tablette pour faire du dessin numérique, j'ai commencé à remplir mon fil instagram de tous les illustrateurs les plus doués et compris que finalement, cela avait une place importante dans ma vie, trop pour que je puisse continuer à n'en faire qu'un passe-temps. Cette dernière année, alors que j'atteignais le niveau de responsabilités professionnel que je souhaitais, la pression du salariat, du milieu politico-stratégique dans lequel je naviguais et des personnes que j'encadrais m'a fait prendre conscience combien ce n'était pas ce que je voulais faire de ma vie. J'ai eu l'opportunité de quitter mon travail, je l'ai saisie et j'ai créé dessin-méditatif.fr. Ma conviction: tout le monde peut dessiner, prendre du plaisir à tracer un trait ne nécessite pas de réaliser un chef-d'oeuvre, poser de l'encre sur une feuille avec un pinceau n'est pas réservé aux diplômés des beaux arts, créer une œuvre qui nous plaît, dont on est fier, est à la portée de tous. La création est non seulement source d'apaisement dans son cheminement, mais également dans son résultat. Ma légitimité: celle de ne pas en avoir, d'être comme tout le monde, de ne pas avoir de formation en beaux-arts ou en art-thérapie, mais de partager juste une découverte personnelle que j'ai faite et que tout le monde peut faire.